Laisser émerger un souvenir

Séance d’atelier d’écriture du 19 octobre 2009

ombres

Décrire la remontée d’un souvenir. Laisser émerger une réminiscence, un souvenir intense mais bref, peut-être pas clair, tant mieux.

Évoquer les sons, les odeurs, les couleurs, sans chercher de raisons. Saisir la particularité de l’instant, loin de toute logique.

Le souvenir – réel ou fictif – jaillit comme un éclair dans le noir, il est donc important qu’il y ait du noir autour…

8 commentaires sur “Laisser émerger un souvenir

  1. J’ai toujours eu du mal à lire un livre si je ne suis pas bien installé, calé au fond d’un fauteuil, et tranquille, sans bruit ni distraction. Pourtant ce matin, dans le train bondé qui chaque jour m’amène à mon travail, je n’ai pu décoller les yeux du livre. Ce livre que ma sœur a oublié chez moi : Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit. C’est drôle comme c’est écrit, ça veut imiter le langage parlé. J’ai parcouru rapidement les premières pages, Bardamu qui s’embarque dans la guerre, ses déconvenues, et puis la fille qui téléphonait à côté de moi sans discrétion, les gamins qui chantaient au fond du wagon, rien ne pouvait plus me distraire de cette histoire. J’en aurais raté mon arrêt, c’est seulement quand le train s’est immobilisé en gare que j’ai remis le livre dans mon sac, avant de me précipiter vers la sortie.

    Ce soir, je reprends le fil, j’avale le livre. Bardamu médecin, le dispensaire, le chat, les voisins. Je découvre et je connais déjà cette histoire. Elle me parle de quelque chose que je n’identifie pas clairement. Je croyais n’avoir jamais lu le Voyage, et puis au fur et à mesure que j’avance dans la lecture, je me dis : tiens, j’ai dû lire ce livre autrefois, je m’en souviens à présent, mais je m’étais sans doute arrêté là, je n’ai aucune idée de ce qui arrive ensuite. Et cette impression se poursuit toujours : plus j’avance, plus s’éclairent dans ma mémoire les circonstances de la première et lointaine lecture. Bardamu en paquebot, en péniche, et moi qui me plongeais dans ce flot en espérant confusément que ça ne finirait jamais. Ainsi j’oubliais cette chambre trop claire, ces longues semaines, où j’avais pour seule distraction la visite d’une dame de la bibliothèque hospitalière, poussant son chariot.

  2. Une après-midi, alors que tout le groupe d’élèves se reposait paisiblement dans ce parc magnifique de Barcelone, Nicolas était en train d’admirer la demoiselle, qui inspirait son cœur. Il ressentait des vagues d’émotion en lui-même, lorsqu’il pouvait apercevoir les yeux de cette fille. Celle-ci discutait tranquillement avec ses meilleures amies. Assise sur un banc, elle semblait véritablement radieuse, merveilleuse. Nicolas sembla perdre pied lorsqu’enfin elle se retourna vers lui. Il comprit pourquoi il était tombé sous le charme de cette jeune fille-là. Tout en elle n’apportait au jeune homme que de la joie, du bonheur. Au contact du vent, les cheveux bruns de la jeune femme ondulaient merveilleusement dans l’air. Lorsqu’il fixa son regard, Lena (ceci était le nom de celle qu’il aimait secrètement) plongea le sien vers les yeux de Nicolas. Il aurait aimé être davantage proche d’elle. Mais il ne la connaissait pas depuis beaucoup de temps. D’elle, il ne connut alors que son prénom ainsi que la beauté de son visage.

  3. Une soirée comme elles devraient toutes l’être…

    À Maxime, Nymphe, Raph, Nico, Vanessa, Deborah, et tous les autres, grâce a qui mes soirées s’illuminent…Mes amis…

    Je suis assis à une table dans ce bar depuis une heure. Je regarde le monde autour de moi et la vie qui tourne dans sa danse éternelle. Autour de moi tourbillonnent les volutes d’une fine fumée grise, doucement emportée vers les cieux par zéphyr, quand s’ouvre la porte de cette antre magique. Une banquette de cuir rouge à la douce chaleur me fait la grâce de ses faveurs, donnant a mon être un point d’ancrage dans les brumes de la nuit. Sur la table de bois blanc une bougie d’un cyan joyeux, sa flamme dansant doucement sous les rayons de la lune, telle une frêle danseuse sur le marbre blanc des palais.

    Une jeune fille passe dans la rue. Je la suit un instant du regard, m’attardant sur des formes a peine dévoilées, et méditant sur ce monde. Je me surprend à laisser errer mon regard sur ce fragile esquif, perdu dans les brumes de la vie pour tenter d’atteindre une destination inconnue. A travers la fumée de l’endroit je regarde ces yeux de diamant et ces cheveux de jais disparaître, lentement, happés par la nécessité d’un temps trop pressant. Elle n’est passée qu’un instant a quelques pas de moi, croisant mon regard en une brève mais éternelle seconde ; mais cet instant sera à jamais marqué en mon âme. Je voudrais la suivre mais y renonce : mieux vaut un court souvenir, d’une beauté augmentée par sa brièveté ; qu’une heure gâchée par sa durée, et perdue pour mon cœur. A cet instant je repense a mon cher Lamartine : “ Ô, temps, suspends ton vol, et vous, heures propices, suspendez votre cours…”

    Je tends la main et prends devant moi le verre rempli de glaçons et au contenu d’un orange feu, brûlant ma gorge d’une fraîche chaleur, alors que ce nectar descend doucement en mon corps. Le goût d’orange qui me reste en la bouche me parait alors un peu moins bon, alors que je songe aux malheurs de ce monde, mon esprit réveillé par un mot prononcé derrière moi :guerre. Me reviennent alors à l’esprit les images du présent, avec ces milliers de morts et la bêtise humaine qui a conduit à ces idioties. Mon cœur saigne soudain pour ces enfants orphelins, ces femmes lapidées, ces hommes assassinés, ces êtres malmenés. Un voile de tristesse tombe alors sur mon cœur, faisant monter en moi une bouffée dépressive, consolée par l’idée que bientôt, je reverrais mon amour. Demain. Lorsque le soleil sera là, elle viendra illuminer ma vie de nouveau.

    J’allume un nouveau cigare à la cape pure et au goût si parfumé. Des tourbillons d’une senteur voilée montent en fines volutes vers un autre ciel. Je repose de nouveau mon verre, me perdant dans la fumée et les bouffées que je tire de ce havane bagué. Une autre personne entre et vient soudain s’asseoir à ma table, son verre l’attendant, me saluant dans un sourire. Je redeviens alors le plus heureux des hommes ; que demander de plus, en effet, pour parfaire cette soirée, puisque tout y est.

    Rien ne me faut de plus pour être heureux. Un bar et la lune. Un cigare. Un verre… Un ami…

  4. Promenade

    Elle marche d’un pas décidé sur la promenade de verdure qui surplombe la route. De l’autre côté, la Loire allonge ses méandres gris dans la brume d’automne. Le chemin est mal matérialisé, mal entretenu, et une fois ou deux ses chevilles ont déjà plié dans des creux invisibles, mais elle continue à avancer malgré tout, le cœur joyeux. Elle aime ce paysage contrasté : le fleuve tranquille, avec ses verdiaux flamboyants qui abritent une multitude d’oiseaux, la paix, le refuge, et, un peu plus bas, la folie routière, le bruit, la vitesse, le défilé des camions et des voitures trop pressées.

    Les deux mondes s’entrechoquent devant ses yeux ; en réalité, ils cohabitent, parallèles, sans jamais se joindre si ce n’est parfois, certains hivers, où le fleuve, en colère, se prend à grossir démesurément, infiltre la grosse butte qui le longe et envahit ce monstrueux dallage de goudron, vidé brutalement de ses occupants et ramené au calme. Une petite revanche de la nature en quelque sorte.

    Aujourd’hui, elle hait cette route, reflet des turbulences et de l’agitation humaine. Elle hait ce bousculement de la vie, la vitesse trop grande, le bruit permanent, ces odeurs d’essence qui écrasent le parfum des fleurs, la fuite en avant. Brusquement, en colère et un peu fatiguée, elle s’arrête ; une légère brise s’est levée et les feuilles des arbres bruissent mollement dans les hauteurs en jouant de leurs reflets dorés.

  5. Ping :Fictions » Évoquer un souvenir…

  6. Ping :Fictions » Mettre en scène l’instant du souvenir

  7. La vallée du bonheur

    On habitait dans un village, et parfois je dis : c’est une vallée. J’ai pas pu bien nommer notre espace ou on vivait, perce que je ne suis pas encore connaisseur de ce monde où l’on vivait. Je peux vous dire que cette aimable vallée nous entoure calmement avec son arbûre toujours verdâtre. Lorsqu’on s’élève les yeux, on peut différentier la fin des endroits dans les falaises proches d’une brume lointaine et à couleur d’ombre.

    Les arbres faisaient la fête dans cet endroit que je nomme : mon pays mystérieux. Je lui ai différencié par sa simple beauté qui a bien réagi à la distribution des arbres et les verdures dans les chemins menant d’un habit à un autre.

    Nous faisons toujours l’éloge de notre nature. Dans des nuits fraîches de l’été, on se regroupait des gens de tous les habits de notre vallée pour la fêter d’encre. Je voulait dire l’encre qui a enregistré les charmants poèmes écrites par des personnes qui n’ont jamais quitté notre vallée, par mérite qu’elle soit la plus belle merveille que l’on peut citer dans les temps des âmes pures.

    Je vois qu’on est bien là, et que toutes les manières de vie paraissaient nécessairement une joie face à la magique vallée. On a fait plusieurs fois des tentatives de comparaison entre notre vallée et d’autres cités dans les romans de mon père, on n’avait jamais pu décrire un endroit qui pourrai être égal à la surprenante verdure, ou à la magnifique dispersion des arbres, par cercles fraternels, hexagones d’amitié, pentes douces comme le charmes d’une allée d’anges, et les branches d’arbres qui font sourire aux passagers venant par les petits ponts en bois parcourant les ruissellements timides d’une eau fraîche.

    J’ai tenté plusieurs fois écrire des pages d’éloge à notre nature silencieuse. Mais je découvris chaque fois que je ne peux pas parvenir au minimum d’extase que j’ai bien aimé atteindre dans un écrit.

    J’ai donc de remplir mes pages par des questions que je posait à notre peuple de la vallée. Je parlait à leurs personnages qui tiennent toujours à être heureux. Et je leurs demandait toujours pourquoi ils ne foncent pas à découvrir l’eau delà des brumes. J’ai pas pu déclarer ma cause de ce souci. Parce que je veux pas que l’on me croit vouloir abimer leurs vies belles par l’effet de la nature. Donc, j’ai pris que ces idées ne sortiraient que par ma personne. Si j’aimerai la découverte, je la ferai un jour moi-même. De toute façon, je ne cherche pas à retrouver un endroit de plus beau ou de plus magique, parce que je suis déjà bien nourrit par ces senteurs. Je voulait vous dire, que je cherchait autre chose..

    Je cherche la pleine vie. Oui une vie plus excitante. Es ce que je suis dans la folie de vouloir quitter mon bonheur ! Non, je doute. Je suis plutôt amoureux de quelque chose. Une sensation me lève à chaque coucher du soleil, pour venir dire aux rayons lumineux qu’ils m’apportent à elle. Celle qui cause le passage des nuages lointain, ou celle qui fait apprendre au vent d’être doux lorsqu’il passait nous secouer et faire des touchers à nos joues, comme ses touchers aux fruits dans les arbres.

    C’était bien une rêverie, ou plus qu’une simple rêverie de joie, de douceur ou de désir. C’était un point d’interrogation sur ce mot désir. On a vécu ici, à cette contente nature. Elle nous a bien gâté par ses senteurs des bois de fées. Et pour cela qu’elle nous a permis d’alléger nos sensations de désirs que l’on oubli durant de longues journées.

    Pour s’informer un peu de ce que j’appelait mon désir, j’ai essayé de lui remarque de plus proche. Je vais m’approcher de lui, mais je ne ferai nulle pas que lorsque j’aurai bien pensé à ce qu’il faisait de moi.

    Lorsqu’on se rencontre, nous, les habitants de la vallée. On se met dans le cercle extérieur de la maison de celui qui nous a invité. J’ai fait remarque, que lorsque nos frères, frères de notre petite société, venaient nous voir et nous joindre dans la fête, ils amenaient avec eux leurs filles, qui paraissent des ombres passant doucement pour prendre place à l’intérieur des pièces de la maison en bois. Et je crois qu’ils se fêtaient eux même de leur manière.

    Depuis ma toute petite enfance, j’ai bien promit mes parents de jamais ne regarder une fille de la vallée aux plein yeux. C’était une règle inédite dans notre monde, on croyait à elle. Que le péché se cache dans les moments ou l’on voulait se lancer ou rapprocher le regard d’une fille.

    « Juste vous regardez les dames de notre vallée bien comme vos mères », c’est ce que maman disait toujours, et chaque fois on baisse les têtes pour indiquer notre obéissance à ses dilemmes.

    Nos mères étaient une fierté pour nous, et on ne peut pas s’attendre de leurs offrir tout le respect et la bienveillance de leurs soucis de nous protéger contre ce que nous faisait mal.

    Ma mère et toutes les mères de la vallée sont bienveillantes de leurs filles. Elles leurs apprenaient des travaux de maison, la broderie, les trucs de manutention des vieux ménages, comment créer des marionnettes de filles et elles coudent avec leurs mères des couvre-lits et parfois, elles essayent de coudre des robes en leurs mettant des roses dans les coins de velours. Les filles de la vallée oublient donc ce que voulait dire un jeune homme. Elles n’y pensent pas à ces choses, c’est ce que je crois en tout cas, jusqu’à ce moment.

    Je nomme ces filles : anges ludiques. Elles sont enfermés, je dis parfois, mais je ressens aussi que cette affaire d’élever les fillettes hors de la conscience de voir les garçons ou de les approcher, était une décision des grands pour des causes qui disparaissent de nos yeux. J’ai pas eu le courage de le savoir, mais j’ai entendu pas mal de fois, qu’il existe une personne qui s’appelle « le mal » ou parfois ils disent « le malin », et qui essaye de retrouver une opportunité de joindre un garçon et une fille de la vallée pour les mener vers la falaise des ombres. Là bas, il leurs poussera de la falaise pour qu’ils ne reviennent jamais à notre vallée.

    C’était une idée furieuse, si ça se passe une telle affaire, la vallée goutera les couleurs du malheur scrutin.

    Fidèlement à nos lois, à ma mère, et toutes les personnes que j’aime, je n’ai jamais essayé de s’aventurer pour aller voir ce que cachaient ces filles, mais je pense toujours qu’elles étaient nécessaires pour moi, car je voulait bien parcourir le lointain. Et ce lointain était nécessairement caché dans les yeux des filles angéliques..

    Dans ma chambre en bois acajou, je lisais des histoires. Quelques histoires de bonté et de bravoure. On parlait des chevaliers, des vagabonds, des cris de femmes qui demandent secours. Et surtout, cette idée de beauté des femmes d’Alsace et leurs chevelures qui parcourent la terre par leurs beautés. J’entends toujours qu’il y avait des histoires d’amour, et qu’ils étaient cachés dans des coins injoignables dans chaque maison de la vallée. C’était un secret des grands. Et ce secret était leur forte conviction que les petits ne doivent pas y toucher. Moi aussi j’ai peur de les toucher. Il parait que lorsqu’on lisait une telle histoire, un sort magique brulera nos mains, et peut s’étendre vers nos yeux pour leurs allumer d’un feu de désir dangereux. Et à ce moment là, vous serez sans doute l’ami préféré de la personne inconnue nommée « le mal ».

    C’était une douleur en moi de se souvenir de ces idées. Je ne veux pas me perdre, ou être délaissé de mes parents. Je ne veux pas abolir mon éveil à la nature. On ne sème pas le mal ici. On est tous dans l’idée de se combattre pour notre vie paisible.

    Aujourd’hui, je fais mes seize ans. Je suis encore plus grand, et je sens que notre vallée aussi se fêtait de nous, parce que je regarde de loin les arbres, et je leurs trouves très éclaircis par la lumière du jour. Et leur vert, le vert très clair dans le contour des arbres fondait avec le cyan du ciel. J’étais très heureux de cette fête que me faisait la nature. Et je me raconte comment d’un jour à l’autre je serai encore plus grand, et je découvrirai d’yeux lumineux d’autres beautés qui restent emboités dans mon imaginaire enfant.

    C’était calme ce jour, et je pense que des personnes viendront me féliciter d’avoir entamé la marche des grands. Je me contente ainsi. Je reste dans ma chambre pour lire, une histoire de chevaliers courageux et honnêtes qui marquent l’histoire pour nous demander d’être dans leur valeur, et du même aspect du courage que nous devons vivre avec.

    Un peu plus tard, je vois des pigeons passer, mais ils volaient si proches des toits des maisons. Mais ce que je n’ai pas imaginé, qu’un petit pigeon blanc clair, avec le cou un peu rose, vient s’arrêter sur ma fenêtre. J’ai bien senti qu’il était là pour moi. Mais je n’ai pas cru que les pigeons aussi me fêtent mon anniversaire. C’est fou, ça me rend si joyau et excité. Une excitation que j’ai oublié il y a longtemps, mais qui me faisait jouir jusqu’à l’ivresse.

    Je ne tente pas à me faire perdre cette chance. Le beau pigeon est venu doucement pour se mettre sur mes doigts. Je l’amène avec moi à l’extérieur, et il bouge finement sur mes doigts qu’il me faisait croire qu’il m’embrassait. Et d’un coup, il vole vers le nord, lentement que j’ai pu le suivre de mes pas, jusqu’à qu’il me menait vers une cabane au vernis, et sur laquelle est marqué un sigle d’un pigeon dont le cou accroche un papier rond, qui me parait évidemment une lettre, que l’on envoyait à travers les pigeons appris à être des missionnaires au profit des gens qui veulent échanger des écrits.

    J’ai eu une vaste curiosité pour ce pigeon. C’est comme il m’a mené ici pour me dire quelque chose d’important, et qu’il ne voulait pas que l’on entendre ses mots. Mais, un pas derrière un rideau, il sortait un vieil homme souriant, vêtu de blanc et de gris. Et c’était là le merveille, il connait mon prénom, et il m’appelait aussi mon grand.

    Son sourire était grand et aimable. Faisant sa barbe absorber des couleurs des arbres qui nous entourent. Il me parlait d’une voix basse, et il me disait que c’était le temps d’avancer dans la vie. J’ai pas compris ses mots, mais il m’a bien intéressé ce qu’il disait. Je n’ai rien dit, mais comme si il connait ce que je pensais, et il m’apporte une feuille où il m’a dit que l’on appelle « papier bible », et qu’il le gardait pour nous « les nouveaux amoureux ».

    J’ai pas cherché à penser trop. Il a éveillé quelque chose en moi, et je l’acceptais malgré moi. Il me dit que maintenant il me reste à écrire sur cette feuille bible, parce qu’on m’attendait. Il m’explique que si moi je m’enfui de ce qui va se passer, les autres que je ne connais pas ont mis le pied vouloir me rencontrer. Et il ajoute, la fille qui t’a parcouru les rêves d’enfant, passe ces derniers jour attendant une lettre de toi. Je dois l’écrire, il me dit, en toute ma sincérité et en éveil de mon amour d’enfance. Il me dit que je dois l’écrire cette nuit. Et ses derniers mots étaient : « tu dois porter la lettre demain, je l’envoie avec le pigeon de tes rêves. Sois sûr que tu commence un chemin de chevalier.. »

    Une nuit si longue comme les arbres lointains. J’ai pas cru que la vie me prêtera une telle attention. Les sifflements de l’air font vibrer les branches d’arbres pour jouer leur danse. Je vois que je suis le seul à écrire sa lettre. Et que cette lettre me mène à une longue marche, cette fois non pas vers la brume, c’était plus loin que ça. J’ai connu que le monde voulait fêter ses amours. Et que mon amour est caché en moi. Il risque de s’éveiller. Sois que j’écris, sois que je passe une nuit qui ne finira pas. Je me réveille, je marque ma page, et j’écris :

    «Ma meilleure syllabe de ce monde. Je me réveille du ton de la vie, pour commencer la souffrance des grands. Je me réveille pour toi. Seulement pour te faire connaitre une lumière qui tombe sur mes joues et que tu vivras lorsque tu auras fais ton petit rêve de chaque nuit.

    Le vieil homme t’a donné à moi. Ou peut être j’étais donné pour toi. Seulement une question à ne pas fuir. Que c’étais toi le rêve de mon enfance. J’ai bien compris aujourd’hui que tu existes, et que tu n’iras pas loin. Que je pourrais rattraper les couleurs de tes yeux, pour leurs donner un fil vers mon cœur.

    J’ai choisi aujourd’hui à te donner un sens. Un sens permanent, qui allume mon chemin, mon allée vers toi et vers les arbres heureux.

    Je me suis vêtu de blanc, pour laisser toutes les couleurs à toi. Tu prendras tes roches vers le chemin de rencontre, là bas on ne peut pas être aveugles. Nous serons lumineux tous les deux. Et je te mènerai boire de l’eau de la fontaine, rien ne puisse avoir la fraicheur de l’eau que notre amour rêvé.

    On se donne une chance, et une chance pour nous deux de se vêtir de la plein nature.

    Les hommes ont freiné quelques joies que nous méritons. Mais au moment où je t’écris ma lettre, il n’y a plus de destin contre l’arrivée de notre amour à sa blancheur.

    Je me met à l’épreuve du destin qui jouit de notre présence. On va lui permettre de nous guider, mais ensemble, avec une haute fidélité à nos mères et pères.

    T’es presque le joli moment et le verbe sacré. Ajoute quelques mots sur ma lettre. Et on prend la destinée de nous rapprocher dans l’allée de la rencontre, je t’attendrai demain dans ma faim à toi.

    Prends la lumière avec toi, et fais de ta marche un saut d’oiseaux. Je me mène moi aussi vers toi.

    Là bas on va se créer deux autres, plus beaux que nous-mêmes. Prière, oubli le temps. Certes, on est là. Dans le chemin… »

    La lettre accomplis, le lumière s’éteint, et la fermeture des portes m’a mené dans un sommeil dans une vase de rosée.

    Mon sourire était grand lorsque le vieil homme décide d’envoyer la lettre. Il me donne quelques fleurs dans la main, et il me regarde tendrement me disant d’aller la retrouver dans l’allée. Je lui promis la patience, et l’œil ouvert contre le vent. Il me soulage de quelques mots de grands, et il m’envoi vers l’allée.

    La carte de la vallée indique que j’étais dans l’allée, et au centre de l’allée le cercle de la fontaine faisait l’amour aux arbres. C’est comme si la nature m’a ajouté des grains de beauté, ou qu’elle m’a coloriée de sens d’âmes de bois. Je ne doute pas que je suis là le plus joyau des êtres. Parce que j’approuve que c’est le plus beau moment à conter dans la vie. Le plus bel âge, la plus jeune et forte excitation, et l’attente la plus allumée qu’un être pourrait en avoir recouru. Je vous aime la vie, je vous aime les vieux marchands d’amour, je t’aime ma mère comme un brillant soleil.

    En un clin d’œil, j’ai vu mon pigeon venir de loin. Il s’approche, et comme si elle le suivait. J’ai remarqué que le pigeon porte une lettre. J’espère qu’elle m’écrit des mots avant de venir. Je reste accroupi et j’ouvre la lettre. Je commence bien à lire :

    « Mon roi, ou le prince du roi. Je t’écris une lettre de fidélité aux rangs des amoureux les plus fidèles de l’histoire de toutes les vallées.

    Notre vallée, prend l’amour dans ses bras, et à ce moment de la vie, elle le fait apparaitre par la lettre de mon amant désiré. Mon amour sorte venir à toi. Mes verbes coulent dans l’eau pour te joindre à la fontaine.

    Il n’y a plus de mots à anticiper. Vous m’avez gâté d’amour sans le savoir. Mais j’ai pris une chaise dans le vent et je suis couru te voir.

    Je m’assoie maintenant dans le vide de mon père. Il a trouvé que je perds la vie par toi. Il me fait souvenir le serment du passé. Que le faiseur de mal, nage encore dans le fleuve.

    Notre amour est incapable de nourrir les feuilles d’arbre, il est ficelé chez mon père, et désire le bruler à chaque instant.

    Je te gagne par mes mots. Je vais sortir cette nuit à l’inverse. Je vais quitter le monde vers la brume. Je vais me heurter des falaises.

    Je te réserve une place près de moi pour que tu passe la voir quand tu sera vieux. Je cherches l’amour dans la mort. Et le lointain a lavé mes derniers sourires… »

    Je me heurte ! Non, ce n’était pas cela la fin. Je doute qu’elle va se faire mourir. Oubli les couloirs qui s’ouvrent dans tes yeux. Je viens te prendre. Je viens te sauver un dernier moment.

    Je porte le sable pour la guérir. Et un fardeau pour la cacher. Tout le monde est prêt à se donner à mes pas. Je m’encercle de la brume. Les larmes tombent de mes yeux. Et je ne vois plus rien…

    La terre roule… dans un autre sens…

  8. Pourquoi nous ne parlons pas aux arbres

    On était tous les deux dans les bois, comme une meilleure solution pour investiguer ce qui pourra passer lorsqu’on s’aime dans la nature, ou lorsqu’on se voit comme une plante qui nait seule dans un endroit couvert par les gigantesques herbes, et les condensations de feuilles d’arbres mortes, les feuilles qui couvrent la verdure, qui se croient nourrir le paysage d’une couleur usée, comme un amour usé et qui avait besoin de naitre d’un nouveau bourgeon.

    On était dans la marche, moi et Jannette, les pieds fatigués de cette investigation, mais nos esprits sont encore là, pour se poser des questions, et chercher les mots, et les réponses à notre discours toujours submergé par des attitudes qui ne peuvent pas se converser, et se laissent dans une contradiction. Contradiction entre ce que j’aime comme verbe d’amour, et ce qu’elle pense quand à son statut d’une femme, femme qui mérite mon attention, et ne cesse de me parler de ce que cache l’avenir, de ce que j’oubli toujours, de ce que je ne valorise pas, et surtout ne pas se prendre responsable contre ce que peuvent penser les autres de moi.

    Lorsqu’on était là, on n’a pas dû penser, pourquoi on est ici. Ou peut être, on ne veut pas se souvenir d’où on est venue, qu’es ce qui nous a porté à cet endroit, par quelle voie nous descendons, ou que pourra faire cette nature de nos âmes, lorsqu’elle nous retrouvera deux jeunes amants, seuls dans le charme excitant à la découverte. Pourrons nous se laver des questions d’amour pour un moment, ou bien le ciel qui n’apparaît pas, cause de la couverture des arbres, nous encouragera à se faire mal l’un à l’autre, ou se faire baigner dans la cause de tendresse jusqu’à atteindre le désir enflammé. Je crois que les arbres ne seront pas mortes pendant cette journée, et qu’elles peuvent nous faire attention, refroidir l’air, faire sortir les écureuils de leurs trouvailles, et je sens encore que l’on ne peut pas sortir d’ici avec un péché. Je n’aime pas que les arbres nous reconnaissent d’amants aveugles, ou insensés à leurs croyances d’être. Etre dans la nature, équipé d’une force offerte par l’atmosphère, se retenir debout devant les silhouettes des arbres, et être fidèle à l’offre exceptionnelle que nous donne les chemins d’herbe et de branches d’arbres cassés, on ne peut pas se faire souffrir et que l’arbre parle, donne des conseils, nous rend compte que l’on ne doit pas trop aimer cette solitude entre les troncs d’arbres, nous insulte lorsqu’on se rapproche trop, et ne permettra jamais que le désir humain nous crée des hallucinations érotiques. Je vois bien que l’arbre cherche un instant d’amour. Et à cet instant qu’elle permettra un baiser, juste les baisers nourris des couleurs de l’instant, sans trop se gâter, sans se faire perdre son mouchoir, et sans oublier à écrire une lettre à cet arbre qui nous a rendu couronné, nous a protégé contre nous-mêmes, et contre l’abus de nous surpasser.
    C’est comme si les idées qui nous charment moi et Jannette ont été écrites dans les feuilles d’arbres. Comme si notre premier baiser a été enregistré dans un couple de feuilles tendus, perdus dans la complexité du feuillage, couvert pour qu’elles ne soient visibles qu’à nous deux, et aussi les oiseaux qui viennent découvrir ce qu’ils pouvaient apprendre des traces laissés par les Hommes, et leurs histoires enregistrés dans la vierge nature.

    C’est comme si nos conflits s’absentent et guérissent. Je te connais Jannette, tu as toujours raison de me faire attention aux mots que je jette à l’absence du bon moment. Mais je n’ai pas voulu te laisser sans te faire apprendre la moitié de mon cœur. Je te réserve un endroit bien protégé, et une image folle d’émotions, quelques miettes d’amour d’enfant, mes aussi mon désir à te découvrir dans la lenteur des mots. J’ai aimé t’amener dans les brumes. Là bas nous allons croire au monde sans vision. On ne se voit plus, mais on est entourés de senteurs fraiches, l’amour dans la fraicheur est un gout soluble comme la goutte d’eau sur tes lèvres. Le pardon pourra nous tenir à l’ombre, nous faire gouter l’attention à se faire aimer les bras dans les bras, la richesse de ton cœur est une encre dans les lèvres. On peut s’ajouter l’un dans l’autre, gouter la sueur à l’eau, et la baignade sans vêtu, l’arome des sensations d’être touché dans l’obscurité, des fruits naissent et des paroles vont souffrir de notre coincée dans les branches d’arbres secoués par les anges.

    Jannette, je vais te faire prouver que je reste tout le temps un humain. Et que les arbres vont te raconter mes histoires. A la fin de ces histoires tu pourras me juger un prince des arbres, ou bien un ogre sans dents. Regardes ces feuillages, ils t’appellent. Dites que tu aura le temps de m’écouter, et que tu me permettras d’arroser les fleurs des bois. Je ne suis pas trop différents des êtres que tu vois chaque jour, mais je suis inspiré. Juste l’inspiration me rend exceptionnel à tes yeux. Je forme des nids pour toi, ils te charment, et ils te feront rêver de la majesté des lieux non explorés. Mes verbes sont pour toi, et mes amours attendent ton secrêt.

    Sur les rochers, près du lac couronné de cigognes, Jannette prenait des souffles et respire comme si c’était la première fois. Elle a aimé me regarder les instants où je suis mené avec l’écoulement des eaux. Elle me dit : « Tu m’as fait beaucoup rêvée. Pourquoi cette lenteur dans ta voix. Cette esquisse de tendre joie dans tes yeux. Es ce que tu sors de l’ombre ou bien tu as nagé dans les nuages ? ».
    J’étais compréhensif de la donner des raisons d’être et des raisons d’être tout à coté d’elle. Je lui parle enfin de ce que j’ai vu, de ce qui a tapé les codes d’amour dans mes yeux d’enfant. C’étaient des histoires, mais bien des histoires réelles. Je ne suis pas allé vers les cavernes pour les apporter, même je n’étais pas un explorateur pour les découvrir aux instants de danger. Je te dis ce que je vois, et ce que chacun de nous pourra ranger dans sa tête, pour ne plus pleurer à la vue d’un oiseau déchiré.

    « Ma mère était bien une femme qui réserve beaucoup de tendresse pour nous tous. Notre famille a appris à se nourrir de sa compréhension des faits des autres, et de ce qu’elle élabore comme des solutions pour nous faire aimer cette vie.
    Son seul dérangement était que mon grand père a bien vieilli. Il tombe dans un état d’âme misérable, comme si il se croit devoir mourir. Ma mère tient toutes les possibilités pour le faire guérir de son absence d’être. Il n’était pas présent, il était hors de là, d’ici, et il ne se réveille que faible et très amorti.
    Un jour ma mère s’est éveillée, et qu’elle ne trouvait pas mon grand père. Elle le cherche partout dans la maison. Comme d’habitude, il ne laisse pas de trace lorsqu’il sortait. Et d’habitude on le retrouvera dans une rue, coincé entre une les gadgets et les animaux familiers de la rue.
    Cette fois elle a remarqué une aire fraiche, et un oiseau qui passe devant la fenêtre. Là bas, mon grand père était sous l’arbre grand de la cour. Ce qui s’est passé c’est qu’il était très heureux. Il fait de sorte à faire des sauts légers vers les branches de l’arbre, comme si il s’est fait perdre quelque chose. Ma mère a ressenti que mon grand père retrouve sa force, retrouve sa légèreté d’être. Il a pu sentir pour la première fois dans sa vie, ce qui lui a manqué son histoire de vieil homme. Mon grand père a découvert que le nid accroché sur l’arbre lui valait bien une vie. Il a pu sentir qu’il avait de nouveaux enfants. Et que sa famille s’est enrichie encore. Il fêta cet évènement, et il décida de s’occuper des petits oiseaux. Ce qui l’encourage aussi c’est que le grand arbre était bien aimable, et qu’il a aidé mon grand père de devenir amoureux. L’arbre appelle ses amis des plus belles papillons, et leurs offrait à mon grand père. N’es ce pas que c’était heureux d’aimer un arbre. Ce que tu n’a pas su c’est que l’arbre parle. L’arbre aime. L’arbre nous donne trop. Plus que tu le crois… »

    Notre amour prend la forme allongée de l’ombre des rochers, et on a estimé que l’on doit secourir cette aimable intensité du verbe qui coule dans nos mains. Je la vois joindre la fleur dans la flasque d’eau, comme si elle est vêtue de sourire d’abeille ou des danses de la goutte d’eau. Elle affleurait, comme un champignon dans les herbes dorées, et parfois je la voie coussin pour mes rêves, un foulard, ou un mignon papillon. Je la jette quelques écrits de mes romance, et elle me jure qu’elle ne va pas vieillir à compte que je lui trace ses cheveux de baisers floraux. Je suis encore une fois dans l’évanouie, ou peut être j’attends qu’elle chante l’histoire des rossignols perdues dans les lacs. Je la vois toute neuve, écrémée comme une sueur intense, lumineuse dans la chaleur du soleil lointain. Cette fois, elle mettait ses cheveux derrière son cou pour qu’il m’apparaisse les éclats joyeux de sa peau humide, peau tendre comme une senteur d’un lit d’une femme aquarelle. Je la serrais comme si elle ne se voit plus, ou qu’elle dorme pour s’éveiller après la couverture des étoiles de notre statut. Elle dorme très longtemps sans abuser dans ses rêves. Elle croit que l’arbre vient, et qu’il dorme lui aussi, pour pouvoir nous connaître de près. Nos rêves étaient émergés dans ceux de l’arbre, et elle voit qu’elle connaît cet arbre. Il a apprit notre danse, et il a bu de nos yeux. « Je lui connais », elle me dit. « Il m’a rappelé l’autre fois où il n’y avait plus d’espoir, et qu’il nous a aimé tendrement avec sa sagesse d’enfant ». Elle me parle de lui, je l’écoute dormant dans ses cheveux, elle trace un baiser su ma joue et raconte :
    « Notre enfant de la famille, fils de ma sœur était un petit oiseau parce qu’il s’envole toujours parmi nous. Il a aimé la famille, et il ne regarde plus les bonbons de ses amis, il veut juste du livre de son père, qui parle de la jungle et des fillettes des poissons.
    Il était aimable couchant tôt, et ses roses sont bien soignés dans sa chambre. Il ne peut pas lire encore, mais ses amis des roses femelles lui racontent chaque nuit une histoire berceuse.
    Dans un temps où les abeilles sont venues prendre leurs roses. Notre enfant courait tout le temps, cherchant dans tous les couloirs. Il nie cette phrase : « Elles sont partis » et commence une tristesse qui lui aboli.
    On a eu peur que cette tristesse dure et le soit compagnon dans sa vie. On a essayé de lui faire aimer les hirondelles, les gentils agneaux, ou bien lui faire connaître comment se baigner autour des poissons heureux d’un aquarium. On s’est perdues vouloir lui rapprocher de la joie, mais il résiste comme si il était coupable d’avoir blessé son père.
    Le jour où on s’est rapproché de l’arbre saluant du village, on a prié dieu qu’on lui naisse de nouvelles roses. L’arbre écoutait, il ne parlait pas, mais il a pu lâcher quelques petites feuilles en l’air. L’air amène une brillante feuille vers le nez de notre enfant. L’enfant fait attention, sourit, réclame de ses yeux que c’était beau. A ce moment, des et des feuilles, justement des feuilles se présentent comme une pluie qui naissait du ciel fait par l’arbre.
    Notre enfant prend naissance de nouveaux, ses yeux rejoignent la vie. Il commence à dormir dans les feuillages, et jusqu’à ce jour, nous devons l’amener chaque journée pour visiter son nouvel ami. L’arbre était content d’être ainsi aimé. Et il se fait sortir de sa solitude pour faire des amitiés avec tous les enfants de notre village… Crois tu que l’arbre pourra faire des amitiés avec les grands, il pourra nous faire apprendre de la musique tendre… »

    J’ai bien aimé qu’elle se voyait maintenant dans la même passion que moi. Je lui lavais les yeux par l’eau du lac. Elle me parle qu’elle va s’en aller, qu’elle va marcher seule pour une heure ou plus. Je l’ai tendu le bras pour me quitter de ses doigts. Au toucher de ses doigts, j’ai senti ce qu’elle voudrait faire. Elle allait vers l’arbre, elle va lui joindre pour une fiction qu’elle a eue. Elle porte ses chaussures dans ses mains, traverse l’allée prescrite pour les nouveaux amoureux. Je la vois en dessous de l’arbre, ayant offert son corps. Elle faisait une douche des larmes des arbres, elle veut se laver pour naitre un nouveau cœur. Elle veut se surpasser et permettre à son âme, de se diriger vers le lointain…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *